le moteur thermique
Définition
Les moteurs thermiques transforment de la chaleur en
travail mécanique destiné à équilibrer le travail résistant d’un véhicule qui
se déplace. Les machines thermiques sont représentées par le synoptique
ci-dessous :
Constitution d’un moteur thermique à 4 temps :
Cylindrée unitaire (V)
C’est le volume défini entre le point mort
haut (PMH) et le point mort bas (PMB) dans un cylindre.
Le diamètre du cylindre est nommé alésage.
La distance comprise entre le PMH et le PMB est la
course.
Cylindrée du moteur Vt
Lorsqu’il y a plusieurs cylindres, la cylindrée du
moteur est le produit de la cylindrée unitaire par le nombre de cylindres n.
Rapport volumétrique r
Le volume compris entre la culasse et le piston
lorsque celui-ci se trouve au PMH constitue la chambre de combustion (ou volume
mort) v. Dans le cas des moteurs Diesel à préchambre de combustion, une partie
de ce volume mort se situe dans la culasse. La valeur du rapport volumétrique
est donnée par la formule :
Le cycle à 4 temps d’un moteur à allumage commandé
Description du cycle thermodynamique
Tous les moteurs thermiques font appel aux
transformations thermodynamiques d’une masse gazeuse pour passer de l’énergie
chimique contenue dans le combustible à l’énergie mécanique directement
exploitable sur l’arbre moteur.
Dans son brevet déposé en 1862, le français BEAU DE ROCHAS propose d’appliquer le
processus décrit ci dessous à une masse gazeuse emprisonnée dans un moteur à
piston. Le cycle complet comprend 4 courses de piston donc 2 tours de
vilebrequin.
1er temps : l’admission
- le piston décrit une course descendante du PMH au
PMB ;
- la soupape d’admission est ouverte ;
- le mélange air + carburant préalablement dosé
pénètre dans le cylindre ;
- l’énergie nécessaire pour effectuer ce temps est
fournie au piston par le vilebrequin par l’intermédiaire de la bielle.
2ème temps : la compression
- les 2 soupapes sont fermées ;
- le piston est repoussé par vers le PMH par la
bielle ;
- la pression et la température du mélange
croissent.
3ème temps : la combustion détente
- un peu avant le PMH, une étincelle électrique
déclenche le processus de combustion ;
- l’accroissement de la pression qui s’exerce sur le
piston engendre un effort sur la bielle et donc un moment moteur sur le
vilebrequin ;
- le piston redescend au PMB.
4ème temps : l’échappement
- la soupape d’échappement s’ouvre ;
- le piston remonte vers le PMH en expulsant les gaz
brûlés.
Le cycle théorique
L’évolution des pressions dans la chambre de
combustion en fonction du volume du cycle « Beau de Rochas » se
représente dans un diagramme (p,v).
AàB : Aspiration du gaz à la pression atmosphérique dans le cylindre
le long de la droite isobare AB (PA = PB = Pa ).
BàC : Compression adiabatique BC jusqu’au volume minimal V1, la
pression devenant : P1
CàD : Combustion instantanée du gaz à volume constant le long de la
droite isochore CD avec une forte élévation de température à T2 et de la
pression à P2.
DàE : Détente du gaz chaud le long de l’adiabatique DE qui ramène le
volume à V2, mais à une pression P3 supérieure à celle de l’atmosphère.
EàB : Détente théorique des gaz dans le cylindre donc la pression
tombe instantanément à la pression atmosphérique le long de l’isochore EB, la
température redescend.
BàA : Echappement des gaz brûlés en décrivant l’isobare BA. Retour
au point de départ A.
Le cycle Beau de Rochas a été conçu pour un moteur
tel que l’entrée et la sortie des gaz se fait par des orifices à soupapes
placés à l’extrémité fermée d’un cylindre dont l’autre extrémité est constituée
par la tête du piston. Toutefois, il est appliqué dans d’autres configurations
de moteur, par exemple le moteur rotatif.
Notions de
thermodynamique :
Isochore : V = cte isobare : P = cte
Transformation adiabatique ou isentropique c’est à dire sans échange de chaleur
P
x Vg = cte ou pour ce
cycle : Pb x Vbg = Pc x Vcg
Rendement du cycle théorique de Beau de Rochas
avec : r = rapport volumétrique
g = Cp/ Cv = 1.4 pour l’air (coefficient de poisson)
Cycle réel
La première réalisation pratique d’un moteur à piston a été réussie par Otto chez Deutz à Cologne en 1876
Sur ce moteur, l’évolution de la pression relevée ne
correspondait pas exactement au cycle théorique et le rendement en était très
inférieur. En voici les raisons :
Admission : l’inertie des gaz augmentant avec la vitesse de rotation du moteur
est responsable du remplissage incomplet du cylindre.
Compression : la compression n’est pas adiabatique.
Du fait de la communication de la chaleur aux parois, la pression des gaz
s’élève moins vite que dans la loi adiabatique.
Combustion : la combustion du
mélange air/essence n’est pas instantanée au PMH d’où une zone de combustion
arrondie sur le diagramme.
Détente : la détente des gaz brûlés n’est pas
adiabatique car les gaz cèdent une partie de leur chaleur aux parois.
Echappement : en fin de détente, la pression des
gaz est nettement supérieure à la pression atmosphérique.
Cycle réel après réglage
Le cycle réel fut ensuite amélioré afin d’en augmenter le rendement. Cette
amélioration a été obtenue grâce à la modification de l’épure de distribution.
le moteur thermique
Reviewed by BoardCode
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26 juillet
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